versets du Coran, kouba de Nogent-sur-Marne
la kouba du cimetière de Nogent-sur-Marne,
aujourd'hui disparue
versets du Coran
kouba de Nogent-sur-Marne
Dans les préparatifs d'édification d'une kouba destinée au cimetière des soldats musulmans décédés au cours de leur hospitalisation à Nogent-sur-Marne, le consul général Émile Piat avait envisagé de faire graver sur l'une des façades de l'édifice deux versets du Coran. Voilà comment il les cite dans sa lettre du 18 juillet 1919 au capitaine Mirante (service des Affaires Indigènes au Gouvernement général en Algérie), deux jours après l'inauguration du monument :
Il s'agit des versets 169 et 170 de la sourate III :
(169) - et ne prends pas ceux qui furent tués sur le chemin de Dieu pour des morts. Oh non ! ils vivent en leur Seigneur, à jouir de l'attribution
(170) - joyeux de ce qu'Il leur dispense de Sa grâce, et d'avance contents pour ceux de leurs émules qui ne les ont pas encore rejoints : point de crainte à se faire sur eux, non plus qu'ils n'ont de mélancolie.
traduction Jacques Berque
Émile Piat termine sa lettre en précisant : "Ces versets, qui ont été choisis par le muphti Mokrani, ont reçu l’approbation des notables africains auxquels je les ai lus en leur apprenant qu’ils seraient inscrits sur le monument, car je n’ai pas eu encore la possibilité de les faire graver sur marbre." (source : Centre des archives d'outre-mer, Aix-en-Provence).
Michel Renard