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islam en France, 1830-1962
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  • Pratiques religieuses musulmanes, Mosquée de Paris, Si Kaddour ben Ghabrit, histoire coloniale et islamophilie, Société des habous, jeûne de ramadan, aïd el-kebir, aïd el-sgheir, cimetière musulman, Sainte-Marguerite
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islam en France, 1830-1962
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19 février 2010

émission "France 5" le mardi 23 février à 20 h 35

480_19339_vignette_Etoile_Nord_Africaine

 

un siècle de présence musulmane

en France


documentaire de Karim Miske

diffusé sur France 5, le mardi 23 février 2010, à 20 h 35

 

* bande-annonce

• Ce triptyque est librement inspiré du livre Histoire de l'islam et des musulmans en France du Moyen Age à nos jours, ouvrage collectif sous la direction de Mohammed Arkoun (éditions Albin Michel).

* extraits vidéo

À revoir en DVD

 

Un double DVD de Musulmans de France sera en vente le 11 mars. Edité par France Télévisions Distribution, ce coffret regroupe les trois épisodes de la série documentaire et propose, en bonus, une interview du réalisateur Karim Miské, un making of de la musique originale et des sous-titres pour sourds et malentendants.

 

présentation officielle

Etre musulman dans la France d'aujourd'hui, c'est hériter d'une histoire tumultueuse, écrite au fil du temps par des Maghrébins et des Africains venus ici pour combattre ou travailler. Grâce à de nombreux témoignages et images d'archives, cette trilogie documentaire apporte un éclairage sur un siècle de présence musulmane, de l'arrivée de Kabyles dans les mines du Nord en 1904 jusqu'en 2007. Au début de cette émission spéciale et entre chaque volet de la série, Carole Gaessler recevra un invité en plateau.


Episode 1
Indigènes : 1904-1945

 

Episode 1 Indigènes : 1904-1945

En 1904, 5 000 musulmans travaillent en métropole, dans les usines de la capitale, les savonneries marseillaises ou les bassins miniers du Nord. La Première Guerre mondiale en fait des soldats. Venus d'Afrique du Nord et d'Afrique noire, ils découvrent la France dans les tranchées de Verdun. En 1918, le bilan est lourd pour ces troupes : 80 000 morts, autant de blessés. Au lendemain de la guerre, la France salue le sacrifice des troupes coloniales : elle est fière d'être un «grand empire musulman».
Pour preuve, la construction de la mosquée de Paris, en 1926, et les honneurs réservés à son premier recteur, Si Kaddour Ben Ghabrit, musulman d'Algérie et haut fonctionnaire du Quai d'Orsay. Mais cette politique islamophile de prestige doit être confrontée à la situation des 100 000 musulmans venus reconstruire le pays. Mal logés, en mauvaise santé, considérés comme dangereux, ils sont tenus à l'écart du reste de la population. L'hôpital «franco-musulman» qui leur est exclusivement réservé est étroitement lié aux services de police. Une police spéciale, la brigade nord-africaine, traque sans relâche les premiers indépendantistes menés par Messali Hadj. Car la politisation fait son chemin… Et lorsque la Seconde Guerre éclate, la France recrute à nouveau massivement dans ses colonies.

Episode 2
Immigrés : 1945-1981

 

Episode 2Immigrés : 1945-1981

L'année 1945 marque le début d'une nouvelle ère : celle de l'enracinement. La vie des travailleurs algériens et marocains s'organise désormais autour des cafés, des hôtels, des épiceries… Leurs épouses les rejoignent. Des enfants naissent en France. Tous prennent de plein fouet la guerre d'Algérie, qui éclate en novembre 1954 et s'exporte en France, où les attentats se multiplient. Pour les autorités, les Nord-Africains sont désormais des suspects, sans distinction. La répression policière atteint son paroxysme lors de la manifestation du 17 octobre 1961 : une centaine d'Algériens sont assassinés en une nuit. Bien que chèrement gagnée, l'indépendance n'inverse pas les flux migratoires.
Les Algériens continuent d'affluer massivement vers la France et ses bidonvilles, où ils sont désormais des immigrés. Sur fond de misère, le fossé se creuse avec leurs enfants, qui grandissent en France, fréquentent les écoles de la République et s'immergent dans la culture française. Mai 1968 fait surgir la « question immigrée » dans le débat public et suscite une vaste campagne de relogement dans des foyers et des HLM. L'opinion découvre alors la présence discrète des travailleurs africains, pour la plupart des musulmans venus du Sénégal, du Mali et de Mauritanie. Mais les années 1970 restent celles d'un interminable après-guerre d'Algérie : crimes racistes, drame des harkis parqués dans des camps… Au seuil des années 1980, les enfants d'hier sont devenus des adolescents. La France, qui ne les a pas vus grandir, va bientôt apprendre à compter avec eux.

Episode 3
Français : 1981-2009

Nés en France, ceux que l'on appelle «beurs» entrent dans l'âge adulte en pleine crise économique. Leur culture est métissée, entre école de la République et traditions familiales venues du «bled». Cette génération revendique sa place. Face à la recrudescence des crimes racistes, les jeunes Arabes des banlieues débutent en 1983 une Marche pour l'égalité et contre le racisme (ou Marche des beurs) qui rassemble plus de 100 000 personnes à son arrivée à Paris. Leurs espoirs seront vite déçus… La fin des années 1980 est marquée par la montée du Front national. En réaction, une partie de ces jeunes, en plein désarroi, se replie sur l'identité musulmane.
C'est le début de l'affaire du voile (1989). A l'été 1995, une série d'attentats secoue la France. Khaled Kelkal, un jeune de Vaulx-en-Velin, devient l'ennemi public numéro 1. La confusion entre pratique de l'islam et islamisme s'amplifie. Dans les cités, jeunes Arabes et jeunes Noirs inventent, à partir du hip-hop américain, une contre-culture qui devient culture de masse. S'ouvre alors une période paradoxale. Alors que le pays célèbre dans l'hystérie les couleurs black-blanc-beur de 1998, la seconde Intifada (2000) devient un combat de substitution pour certains jeunes désorientés qui s'en prennent à la communauté juive.
L'effondrement des tours jumelles en 2001 achève de stigmatiser les musulmans. À un moment où, pourtant, l'expression «musulmans de France» prend tout son sens. Au point que, en 2007, l'entrée au gouvernement de trois femmes issues de l'immigration — Rachida Dati, Fadela Amara et Rama Yade — apparaît à beaucoup comme aussi nécessaire que tardive.

 

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